Envoi de Jacques Fournier
Restons en
mouvement, dans le train cette fois, avec CLAUDINE BOHI et
« elle », qui prend le train vers lui, une nuit parce que c’est
la nuit surtout qu’elle voyage.
Elle ne tangue pas elle chavire ça fait comme un départ interminable
dans le creux de ses reins et dans ses paumes elle a le bruit du
train comme un galop sur ses chevaux inconnaissables elle
est dans la nuit le monde est à l’envers dans le tunnel on voit les
étoiles qui filent c’est la nuit blanche de l’amour le contrôleur
ne peut rien contrôler
in Voiture
cinq quai vingt-et-un, éd. Le Bruit des Autres, 2008
Poète de l’instant fragile, du poème épuré jusqu’à l’os, Claudine Bohi, au fil d’à peine vingt recueils chez divers éditeurs (Le Pont de l’Epée, Le Bruit des autres, Le dé bleu, L’Herbe qui tremble, La Tête à l’envers, etc.), s’affirme comme indispensable pour voir le monde, et peut-être mieux l’appréhender, dans nos rapports tant aux éléments naturels (brouillard, neige, nuage, …) qu’aux autres.
Prix Mallarmé 2019 pour Naître c’est longtemps, éd. La tête à l’envers, 2018.
Elle codirige, avec Germain Roesz, la collection 2Rives, aux éditions Les Lieux Dits.
A demain
Jacques Fournier
N'hésitez pas à faire circuler ce message. Plus la poésie sera lue, mieux le monde s'en portera !
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