(envoi de Jacques Fournier)
Aux alexandrins revisités par Claude Roy dans Le Temps, aux onze ou douze pieds de (ses) vers pas très beaux, répondent les 151 sonnets sonnants de VALÉRIE ROUZEAU dans VROUZ, éditions de la Table Ronde, 2012, Prix Apollinaire 2012.
Pendant qu’elle digitale envoie textos
Ses orteils dansent nus vernis vernis nus
Sous son trône d’un moment siège de tram
Elle pianote joliment ses jtm
Sur le bout des doigts ses ongles papillonnent
Rose et noir noir et rose aux mains aux pieds
Gracieuse et concentrée tkt lol dsl
Elle envoie ses textos comme des bulles des baisers
En traversant le paysage de printemps
Les arbres en fleur pommiers pêchers
Peuplés de turques tourterelles
Voie royale vers quel paradis
Est-ce aimer est-ce fragiles abeilles
Émue remuée jusqu’aux orteils
In VROUZ, éd. La Table Ronde, 2012
De Je trouverai le titre après, son premier recueil au Pont de l’épée en 1989, à Éphéméride, La Table ronde, 2020, en passant (je ne les citerai pas tous) par Pas revoir, éd. Le Dé bleu, 1999, Neige rien, Unes, 2000, Va où, 2002, et Quand je me deux, Le Temps qu’il fait, 2009, VROUZ, 2012, et Sens averse,
La Table ronde, 2018, Valérie Rouzeau est devenue une des grandes et
incontournables voix de la poésie de langue française, langue qu’elle a
su faire sienne propre, dans la proximité d’un James Sacré. Par
ailleurs, elle est traductrice de Sylvia Plath, Ted Hughes et William
Carols Williams.
A demain
Jacques Fournier
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