N comme NOVARINA Madeleine
Bonjour
MA COULEUR INTÉRIEURE
Je suis rouge
Les daltoniens me confondent avec la verdure
Plante sans racine marchante
Troène taillé en donzelle
Mur de luzerne découplé en femme
Dressée contre tout et l’ensemble
Je m’oppose verte mais au fond rouge
Très rouge je le répète incroyablement rouge
In Autour du lieu, éd. Librairie-Galerie-Racine, 2008
« Ces poèmes d’une femme peintre mariée à un écrivain d’avant-garde illustrent, en allusions plus ou moins mystérieuses, la situation souvent pathétique d’un tel couple dans la société parisienne. La vie d’artiste à deux* identifie des amants de cette sorte à un boulanger et à une boulangère surveillant la cuisson d’un pain bis ou bis. » Extrait de la préface au recueil, écrite par Sarane Alexandrian (1927-2009), mari de la femme peintre que fut Madeleine Novarina (1923-1991), qui subjugua Victor Brauner, fut admirée par André Breton, Hans Bellmer ou Max Ernst, dont vous pouvez découvrir l’œuvre peinte et le parcours sur le site www.madeleine-novarina.com, créé par son petit-neveu, Virgile Novarina (salut amical).
* un des quarante-six poèmes qui composent ce seul recueil de la poète
À (après-)demain
Jacques Fournier
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