lundi 15 juin 2020

POÈME EN GUISE DE COMPTE À REBOURS #05

E pour EMAZ Antoine

 Bonjour

Après le jardin du grand-père d’Estelle Fenzy, celui d’Antoine Emaz.

 

Il faut regarder longtemps une branche qui bouge un peu pour pouvoir écrire : la branche bouge un peu. Et que cela suffise.

Cela peut paraître simple, ça l’est.

Matin. Le soleil monte au-dessus de la lessive étendue.

A quelques pas, un trait de fumée part encore du feu du jardin, allumé hier.

Etre là, dans le jardin, sous les grands arbres.

Le feuillage, vu d’en-dessous, dans la lumière. Transparence, mouvement berçant les feuilles.

Beaucoup de choses et d’événements importants auxquels on ne fait pas attention.

Dans le jardin entouré de hauts murs.

 

Ext. de Poème au calme, in Deux poèmes, Tarabuste, 1987.

 

En 1993, premier contact avec la poésie d’Antoine Emaz (1955-2019), avec Peu importe, au Dé bleu. J’y retrouvais Guillevic, tant lu et relu. Depuis, le poète avait creusé son sillon, personnel, au plus proche du mot juste.

A demain

Jacques Fournier

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