Bonjour
Qui chante cler au matinet ?
Le martinet aux ailes noires
Oiseau sans pied et sans perchoir
Qui vit en ciel dès qu’il est né
Ses vols planés sont des ballets
Jusqu’à l’été prémonitoire
Qui chante cler au matinet ?
Le martinet aux ailes noires
L’aile en faucille pour foncer
Martinet crie son chante d’espoir
L’espace est comme un promenoir
Dessus nos yeux abandonnés
Qui chante cler au matinet ?
in À vol d’oiseaux, dessins d’Anne Loubert, éd. L’atelier contemporain, 2013
Le vers Qui chante cler au matinet ? est extrait d’un poème anonyme du XVIe siècle
Pour suivre le vol du martinet, quelle plus juste forme que le rondel des anciens (dont le nom tourne avec son nom, aime à dire Jacques Demarcq, autre chantre de la gente ailée) ? C’est là une des belles qualités de ce recueil de Jacques Moulin, Jurassien de Normandie, attentif au monde dont il est, dont nous sommes, pour parler des oiseaux, mais aussi des ports (Portique), des arbres (Entre les arbres), des artistes et de leurs œuvres (Ecrire à vue), ou des îles (Archives d’îles), etc. Mais il n’est pas que de rondels faits ce beau recueil, sautillant d’un oiseau l’autre comme merle sur pelouse.
À demain
Jacques Fournier
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