C pour CENDRARS Blaise
Bonjour
Impossible de ne pas saluer Blaise Cendrars (1887-1961) quand, comme nous, on habite à deux pas de la « petite maison dans les champs » qu’il occupa (occasionnellement) pendant vingt ans, où il écrivit l’intégralité de L’Or et quelques pages d’autres romans et quelques articles. C'est dans ce village du Tremblay-sur-Mauldre que se trouve aussi sa dernière demeure. Sur sa pierre tombale, le moule de sa « main amie », et Orion, « sa » constellation, son repère dans les « Nuits étoilées » dont il passe « la plus grande partie (…) sur le pont » du Formose qui l’emmène, en février 1924, pour un premier voyage au Brésil via Dakar.
COUCHERS DE SOLEIL
Tout le monde parle des couchers de soleil
Tous les voyageurs sont d’accord pour parler des couchers de soleil dans ces parages
Il y a plein de bouquins où l’on ne décrit que des couchers de soleil
Les couchers de soleil des tropiques
Oui c’est vrai c’est splendide
Mais je préfère de beaucoup les levers de soleil
L’aube
Je n’en rate pas une
Je suis toujours sur le pont
À poil
Et je suis toujours seul à les admirer
Mais je ne vais pas les décrire les aubes
Je vais les garder pour moi seul
In Feuilles de route, I. Le Formose, Avec 8 dessins de Tarsila do Amaral, Au Sans Pareil, 1924
rééd. in Poésies complètes, Denoël, 1944 ; in Du monde entier au cœur du monde, Denoël, 1957 ; Poésie/Gallimard NRF, 2006
À bientôt
Jacques Fournier
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